L'artiste contemporain canadien J. Carl Heywood né en Ontario et poursuit une carrière prolifique d'artiste et de graveur depuis plus de soixante ans. Après la mort soudaine de son père, Heywood, âgé de quatorze ans, a compris que la vie était trop courte pour ne pas poursuivre ses rêves et ses aspirations. Après le lycée, ses amis et sa famille l'aident à collecter des fonds pour lui permettre de fréquenter une école d'art, car il aspire à un avenir plus grand et plus brillant. En 1959, Heywood entre à l'Ontario College of Art (OCA) où il reçoit une formation traditionnelle en beaux-arts. Il y développe son amour de l'art, du dessin et de la virtuosité technique. Cependant, l'absence de stratégies conceptuelles l'incite à les chercher ailleurs. Après quatre ans de peinture et d'enseignement dans la petite région de l'Ontario, il se rend à Montréal à la recherche d'un bateau pour la France. L'Atelier 17 de Hayter, un atelier de gravure fondé à Paris en 1927, devient sa destination.
Heywood arrive à Paris à la fin des années 1960, période de manifestations étudiantes, de politique radicale et d'expérimentation sexuelle. Il achète un studio à l'artiste Madelaine Young et crée son propre atelier de gravure qu'il utilise la nuit. Le jour, il travaille à l'atelier de Hayter, rue Daguerre, où il apprend une série complexe de techniques de gravure et de procédés d'encrage. Sa formation à l'Atelier 17 a donné à Heywood de nouvelles options et des alternatives esthétiques à sa formation formelle à l'OCA, transformant l'amateur provincial en un professionnel accompli.
Heywood a exposé ses gravures dans le monde entier, à Berlin, à Taiwan, en Norvège, en Yougoslavie, en Pologne, en Chine et au Nouveau-Mexique. Ses estampes font partie des collections permanentes de plus de vingt-trois musées dans le monde, dont le Metropolitan Museum de New York, le MOMA, l'AGO et le Musée d'art moderne de Paris.
Le style de production de Heywood peut être décrit comme une étude soutenue du langage visuel. Il compose ses créations de manière musicale, avec des tensions et des repos, des arrangements de lignes et de formes, des accords et des nuances de couleurs, des tonalités d'obscurité et de lumière, des espaces profonds et peu profonds, des contrastes et des harmonies, des variétés de textures et de traitements. Depuis les années 1970, il poursuit ces préoccupations formelles souvent avec des images de natures mortes, que ce soit par la gravure, la lithographie, la sérigraphie ou des moyens numériques.
En ce qui concerne ses techniques de peinture, qu'il n'a pratiquées qu'une fois à la retraite en 2006, l'artiste commence par un collage et/ou des constructions, qui sont ensuite transférés numériquement sur la toile. Ces bases compositionnelles évoluent de différentes manières au fur et à mesure qu'elles sont transformées en images peintes en les rehaussant avec des médiums acryliques. Le processus artistique de Heywood satisfait sa curiosité sans fin, son besoin d'invention et son désir d'exploration de l'image en cours.
